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Mentorat en entreprise : Transmettre son savoir-faire et façonner les leaders de demain

Le mentorat est un échange humain riche où un professionnel chevronné accompagne une personne moins expérimentée dans son parcours. Cette relation privilégiée permet de transmettre des compétences techniques, mais aussi un savoir-être professionnel et une vision à long terme. Cette pratique s'est largement développée dans les entreprises et les startups.

Publié le Dernière mise à jour le

Introduction Visuelle

Un groupe de personnes assises autour d'une table en bois
Photo by Parabol | The Agile Meeting Tool on Unsplash
deux femmes debout devant un tableau blanc avec des inscriptions
Photo by Walls.io on Unsplash
Enseignant interagissant avec des élèves dans une salle de classe.
Photo by Vitaly Gariev on Unsplash
une personne tenant une boîte bleue
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Homme debout devant un tableau blanc et un projecteur.
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Femme pointant des notes autocollantes colorées sur un mur
Photo by Vitaly Gariev on Unsplash
Un bloc en bois formant le mot "professeur"
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une personne écrivant sur un tableau blanc
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un homme et une femme debout devant un tableau blanc
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Un enseignant pose une question à des élèves dans une salle de classe.
Photo by Vitaly Gariev on Unsplash
deux hommes debout côte à côte
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Personne écrivant sur un tableau blanc
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personnes assises sur un banc en journée
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une salle de conférence avec une table et des chaises
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deux hommes debout côte à côte
Photo by Anthony McKissic on Unsplash
Enseignant faisant cours à des élèves dans une salle de classe
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homme et femme assis sur des chaises
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un groupe de femmes assises autour d'une table en bois
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Un homme enseigne devant un tableau blanc avec des notes.
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photo en mise au point sélective d'une femme en veste grise regardant une femme en haut noir
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Anticipation

Quand la responsable RH m'a proposé de devenir mentor dans le programme interne de mon entreprise, j'ai d'abord eu le trac. Moi, qui avais gravi les échelons dans le secteur bancaire à Paris, étais-je vraiment légitime pour guider quelqu'un ? J'avais pourtant derrière moi quinze ans d'expérience dans le secteur bancaire, mais l'idée de formaliser cette transmission me paraissait intimidante. J'ai commencé par suivre une formation à l'AFNOR sur les techniques de mentorat, tout en me demandant ce que j'allais bien pouvoir apporter à un jeune diplômé d'écoles de commerce. Les premières questions qui m'ont traversé l'esprit : saurai-je être à l'écoute ? Pourrai-je vraiment l'aider à se projeter dans sa carrière ?

Immersion

Ma première rencontre avec ma mentorée, a eu lieu dans un café du centre-ville. L'odeur du café frais et le bruit des tasses qui s'entrechoquaient créaient une atmosphère détendue. Dès les premiers échanges, j'ai été frappé par sa soif d'apprendre et ses questions pertinentes sur l'évolution des métiers de la finance. Je me souviens particulièrement d'une séance où nous travaillions sur sa présentation pour le comité de direction. En l'écoutant répéter, je voyais ses mains trembler légèrement en tenant ses fiches. Je lui ai alors partagé une astuce qui m'avait été transmise par un mentor expérimenté : imaginer son public en chaussettes. Ce fou rire partagé a détendu l'atmosphère. Au fil des mois, nos échanges sont devenus plus fluides, rythmés par nos traditionnelles pauses-café du jeudi après-midi. J'ai appris à décrypter ses silences, ses hésitations, et à adapter mon discours pour la faire progresser.

Réflexion

Aujourd'hui, quand je vois Amélie évoluer avec assurance dans son poste de cheffe de projet, je mesure le chemin parcouru. Le mentorat m'a apporté bien plus que je n'aurais pu l'imaginer. J'ai développé une écoute active, une patience que je ne me connaissais pas, et cette fierté particulière de voir 'mon' poussin voler de ses propres ailes. J'ai aussi réalisé que transmettre son savoir, c'est aussi se remettre en question constamment. Certains de mes conseils, qui fonctionnaient il y a dix ans, n'étaient plus adaptés au marché actuel. Ce rôle m'a poussé à me former continuellement. Le plus beau cadeau ? Voir Amélie devenir à son tour mentor, perpétuant ainsi cette chaîne de transmission si précieuse dans notre écosystème professionnel.

Dans un contexte de départ à la retraite des baby-boomers, le mentorat permet de préserver les compétences critiques des entreprises françaises. Les PME et grands groupes comme L'Oréal ou LVMH ont mis en place des programmes structurés pour faciliter cette transmission.
Au-delà des compétences techniques, le mentorat développe l'intelligence émotionnelle, l'écoute active et la capacité à donner du feedback - des compétences clés pour les managers de demain, particulièrement valorisées dans l'écosystème professionnel français.
Les entreprises françaises constatent une baisse de 30% du turnover chez les collaborateurs bénéficiant d'un accompagnement. Le mentorat renforce le sentiment d'appartenance et l'engagement des collaborateurs.
Les programmes comme 'Nos Quartiers ont des Talents' ou 'Passeport Avenir' démontrent l'impact du mentorat pour lutter contre les discriminations à l'embauche et favoriser l'égalité des chances.
La confrontation des regards entre générations et parcours différents stimule la créativité et l'innovation, un enjeu majeur pour les entreprises françaises dans un contexte de transformation digitale.
80% des mentors déclarent avoir développé de nouvelles compétences en leadership et en communication grâce à cette expérience, selon une étude de l'APEC.
Le mentorat permet de tisser des liens forts entre générations et secteurs d'activité, enrichissant le réseau professionnel des deux parties dans l'écosystème économique français.
Particulièrement important dans les groupes français à forte culture d'entreprise comme Michelin ou Danone, le mentorat permet d'ancrer les valeurs et la culture organisationnelle chez les nouveaux talents.
  1. Identifiez votre domaine d'expertise et ce que vous pouvez apporter. Les secteurs en tension comme le numérique, la cybersécurité ou la transition écologique sont particulièrement demandeurs.
  2. Formez-vous aux techniques de mentorat. L'AFNOR et la CCI proposent des formations certifiantes reconnues en France.
  3. Rejoignez une plateforme de mise en relation comme Les Sherpas, Wizbii ou le réseau de votre entreprise. Les réseaux professionnels comme LinkedIn proposent également des programmes dédiés.
  4. Participez à des événements de networking comme les Afterwork du Mentorat ou les rencontres du CJD pour échanger avec des pairs.
  5. Établissez un premier contact avec votre futur mentoré lors d'un café ou en visioconférence. Privilégiez un cadre décontracté pour briser la glace.
  6. Définissez ensemble des objectifs SMART et un cadre de travail clair (fréquence, durée, modalités des échanges).
  7. Mettez en place des outils de suivi partagés (Google Drive, Notion) pour garder une trace des échanges et des progrès.
  8. Soyez régulier et impliqué. La ponctualité et la constance sont des marques de respect dans la culture professionnelle française.
  9. Soyez authentique et partagez vos échecs autant que vos réussites. La transparence est appréciée dans les relations professionnelles en France.
  10. Évaluez régulièrement la relation et n'hésitez pas à faire évoluer le cadre si nécessaire. Un bilan à mi-parcours est souvent utile.
  11. Célébrez les réussites, même petites. Un message de félicitations ou un café virtuel pour marquer les étapes franchies.
  12. Restez en veille sur les évolutions de votre secteur pour proposer des conseils pertinents. Abonnez-vous à des newsletters spécialisées comme celles des Échos ou de la Tribune.
  13. Développez votre réseau de mentors pour échanger sur les bonnes pratiques. Les communautés comme le Cercle des Mentors organisent des rencontres régulières.
  • Minimum 5 ans d'expérience professionnelle significative dans votre domaine
  • Disponibilité d'au moins 2 heures par mois sur une période de 6 mois minimum
  • Sens de l'écoute active et bienveillance
  • Capacité à donner et recevoir des retours constructifs
  • Engagement à respecter la confidentialité des échanges
  • Accès à un espace calme pour les entretiens (physique ou visioconférence)
  • Ouverture d'esprit et sensibilité aux différences interculturelles
  • Maîtrise des outils numériques de base (email, visioconférence, partage de documents)

Le mentorat repose sur une relation de confiance et de respect mutuel. Nous encourageons le respect de la charte éthique du mentorat (Charte de l'AFNOR). Les échanges doivent rester professionnels et confidentiels. En cas de situation nécessitant une expertise spécifique (santé mentale, juridique, etc.), nous vous invitons à orienter votre mentoré vers les professionnels compétents.

Plusieurs options s'offrent à vous : les réseaux professionnels comme LinkedIn, les programmes internes des grandes entreprises, les réseaux d'anciens des grandes écoles, ou des plateformes spécialisées comme Les Sherpas ou Wizbii. Les CCI régionales proposent également des programmes de mise en relation.
Dans le cadre professionnel, le mentorat est généralement bénévole et considéré comme une activité de développement professionnel. Certaines plateformes proposent des formules payantes pour des accompagnements très spécialisés. Des avantages en nature (accès à des formations, invitations à des événements) sont souvent proposés.
La durée peut varier de quelques mois à plusieurs années. En entreprise, les programmes durent généralement entre 6 et 12 mois, avec des rencontres mensuelles. L'important est de fixer une durée initiale et de faire un point à mi-parcours pour ajuster si nécessaire.
Le mentor partage son expérience et son réseau de manière informelle, tandis que le coach utilise des techniques spécifiques pour aider la personne à trouver ses propres solutions. Le coaching est généralement plus court et plus structuré, alors que le mentorat s'inscrit dans une relation plus longue et évolutive.
Ces différences sont une richesse ! Le mentor apporte son expérience et sa vision à long terme, tandis que le mentoré peut partager sa maîtrise des outils numériques et sa compréhension des nouvelles attentes du marché. L'important est d'aborder ces échanges avec ouverture et curiosité réciproque.
Il est important d'en parler ouvertement. Parfois, un simple réajustement des attentes suffit. Si les difficultés persistent, il peut être préférable de mettre fin à la relation de manière bienveillante, en remerciant pour les échanges et en se quittant sur une note positive.
Absolument ! Les outils comme Zoom, Teams ou Google Meet permettent des échanges de qualité. L'important est de maintenir une régularité et de créer un cadre propice aux échanges (son et vidéo de qualité, environnement calme). Certains mentors alternent même entre présentiel et distanciel.
Définissez des objectifs concrets dès le départ et prévoyez des points d'étape réguliers. Les progrès peuvent être évalués à travers des réalisations concrètes (obtention d'une promotion, développement de nouvelles compétences) mais aussi à travers des indicateurs plus subjectifs comme la confiance en soi ou la clarté du projet professionnel.
L'écoute active, l'empathie, la bienveillance, la disponibilité et l'ouverture d'esprit sont essentielles. Un bon mentor sait aussi reconnaître ses limites et orienter vers d'autres ressources si nécessaire. La capacité à partager ses échecs autant que ses réussites est également très appréciée.
Tout dépend de votre disponibilité. Il est préférable de bien accompagner une ou deux personnes que d'en suivre plusieurs de manière superficielle. Certains mentors expérimentés arrivent à suivre jusqu'à 3 ou 4 mentorés, à condition de bien gérer son emploi du temps.
Préparez un tour de table pour faire connaissance, réfléchissez à vos attentes respectives et prévoyez un cadre pour les échanges à venir. Il peut être utile d'envoyer un court questionnaire préparatoire pour cerner les besoins spécifiques de votre futur mentoré.
Absolument pas ! Le mentorat peut être bénéfique à tous les stades de la carrière. On observe d'ailleurs un développement des programmes de mentorat inversé, où des juniors accompagnent des seniors sur des thématiques comme le numérique ou les nouvelles formes de management.
Établissez dès le départ les règles de confidentialité. Ce qui se dit en entretien doit rester entre le mentor et le mentoré, sauf accord contraire. Certaines entreprises mettent en place des chartes de déontologie pour encadrer ces échanges.
Le tutorat est souvent plus opérationnel et court terme, lié à l'intégration dans un poste spécifique, tandis que le mentorat s'inscrit dans une vision plus large du développement professionnel et personnel. Le mentorat inclut souvent une dimension de partage de réseau et de vision stratégique.
Rapprochez-vous des associations d'anciens de votre école ou des services carrières. Les grandes écoles comme HEC, Polytechnique ou Sciences Po recherchent activement des mentors pour accompagner leurs étudiants. Une expérience professionnelle significative est généralement requise.
Si l'objectif premier du mentorat n'est pas le recrutement, il arrive que des opportunités professionnelles émergent de ces échanges. Certaines entreprises utilisent d'ailleurs le mentorat comme outil de pré-recrutement. L'important est d'être transparent sur les intentions dès le départ.

Le mentorat permet de façonner les talents de demain